Du 11 au 14 août 2022, la ville de Yaoundé a vibré au rythme de la 5^ème édition des Journées du Jeune Cinéaste, un évènement qui s’est assigné pour mission de valoriser le 7^ème art au Cameroun. La promotrice Maimounatou Bourzaka en compagnie de la marraine, l’actrice et productrice Lucie Memba Bos ont tenu leur engagement envers les jeunes cinéastes, des masterclass, projections de films et des prix ont été offerts à la fin de cette grand-messe du cinéma.

Le cinéma est vecteur des valeurs positives dans une société, il participe à l’éducation des masses et reflète les us et coutumes d’une contrée. Consciente du rôle inénarrable du 7^ème art au Cameroun et en Afrique depuis 5ans, la jeune journaliste culturelle Maimounatou Bourzaka a mis en sellette les « Journées du Jeune Cinéaste ». Habituellement tenues au mois de février, cette année, l’événement a été décalé au mois d’août, à cause de la tenue en terre camerounaise de la Coupe d’Afrique des Nations de football, explique la promotrice.

Le thème choisi pour cette 5^ème édition est « Cinéma, éducation et mondialisation : quel contenu pour notre jeunesse ? », une manière d’interpeller les cinéastes à produire des films de qualité pour la jeunesse. Et qui de mieux pour porter ce message, que la flamboyante Lucie Memba Bos, actrice et productrice de cinéma, connus par de nombreux cinéphiles dans le rôle de la belle-mère d’Alice Mbarga de la Série à succès « Madame…Monsieur », du célèbre réalisateur camerounais Ebenezer Kepombia, dont la saison 3 est actuellement diffusée sur la chaîne A+. La marraine de cette édition 2022 a d’ailleurs animé une masterclass à la salle Sita Bella le Samedi 13 août dernier.

Durant ces quatre jours, les professionnels du cinéma ont mis en exergue leur expérience au profit des jeunes. Franck Thierry Léa Malle, jeune réalisateur qui a animé une masterclass sur le financement des films, a prodigué une constellation de conseils, invitant notamment ses pairs à faire usage de leur carnet d’adresses et surtout d’emprunter les autoroutes d’Internet qui constituent une véritable aubaine pour trouver des financements. La marraine Lucie Memba Bos, ancienne employée de Guiness Cameroun, révèle qu’elle a démissionné de son poste en 2008 par amour pour le Cinéma. Elle a su braver les obstacles pour écrire son nom dans le cercle restreint des meilleures actrices de cinéma camerounaises.

L’ancienne miss de la région de l’Ouest, qui avoue avoir été soutenue par son père au début de sa carrière, demande aux jeunes d’oser et de se former pour vivre professionnellement du cinéma. « Je lis assidûment le synopsis pour jouer mon rôle, si le scénario ne me parle pas je ne choisis pas, il faut que le personnage me parle. Au départ, je ne choisissais pas parce que j’avais besoin de visibilité, je n’ai pas fait de grandes écoles de cinéma, mais j’ai fait beaucoup de séminaires de formation au Cameroun, en France, aux États-Unis, au Nigeria », argue la marraine qui ajoute fièrement « J’ai accepté de jouer le rôle d’une homosexuelle dans le film Aline pour dénoncer ce fléau ».

Comme égérie de cette 5^ème édition des Journées du Jeune Cinéaste, un jeune acteur qui met tout le monde d’accord. Il s’agit bien évidemment de Jakin Touwole révélé au grand public grâce au film « L’Accord » de Franck Thierry Léa Malle, dont l’Avant-première a été projetée à Yaoundé le 29 Avril dernier. Au terme de cette cérémonie, des prix ont été décernés aux candidats dans les catégories en compétition. Des prix financés par les célèbres Kang Quintus, Syndy Emade et Emmy Danny Bassong,

Le jury qui a été présidé par Timoléon Boyogueno a décerné le prix de meilleure performance « enfant » à Adrielle Dalia Mbia, le prix de la meilleure actrice a été décerné à Félicité Asseh, le film « La vie en prose » a obtenu le prix du meilleur scénario, Hortarien Fotso a glané le prix du meilleur espoir. Maimounatou Bourzaka, la promotrice nous révèle que les lauréats continueront d’être suivis et encadrés même après la clôture de l’évènement.

Yahaya Idrissou