Libre circulation. La transsaharienne Alger-Lagos pour fluidifier les échanges en Afrique
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La route transsaharienne Alger-Lagos pose les fonts baptismaux d’une véritable intégration entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest. Entamée depuis 1971, cette route est finalement prête à être expoitée 51 ans plus tard, avec l’arrivée à la tête de l’Algérie du Président Abdelmadjid Tebboune.

C’est une route qui s’inscrit dans les arcanes du développement et de l’intégration. Une nouvelle dynamique impulsée entre le Maghreb et l’Afrique de l’ouest. Ce sont au total plus de 90% des travaux de l’axe routier Alger-Lagos qui ont été réalisés selon Mohamed Ayadi, Secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT), lequel est composé des six pays concernés par le tracé (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Nigeria et Tchad). La transsaharienne Alger-Lagos est une route de 10.000 km constituée de quatre branches reliant deux capitales maghrébines (Alger et Tunis) à quatre capitales subsahariennes (Bamako, Niamey, N’Djamena et Lagos). 700 km du tronçon algérien ont été transformés en autoroute dont 500 km ont déjà été achevés. Ce projet qui, rappelle-t-on, a été initié en 1960 par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, avant d’être adopté en 1963 à Alger la capitale algérienne qui accueillait alors une réunion onusienne consacrée à l’Afrique. D’ailleurs, son siège se trouve à Alger et son Secrétaire général depuis 20 ans est l’Algérien Mohamed Ayadi.

Pour ce dernier, la Transsaharienne Alger-Lagos contribuera grandement à l’intégration régionale des six pays concernés et au partenariat entre l’ensemble des pays africains.

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Un investissement conséquent fait par l’Algérie

L’Algérie a depuis le début accordé un intérêt particulier à ce projet auquel le pays a consacré 2,6 milliards de dollars (plus de 1 600 milliards de francs CFA), l’objectif étant l’intégration sud-sud. Il est utile de préciser que le financement de la transsaharienne est assuré par chaque pays sur le tronçon qui le traverse. Et le rôle du comité de liaison de la route transsaharienne est justement d’aider à la recherche de financements, mais aussi de soutenir la réalisation du projet de la route transsaharienne, d’assurer la coordination, tout particulièrement le tracé du projet entre les différents pays, d’organiser l’échange d’expériences techniques et de contribuer, ainsi, à l’intégration économique régionale. Car, maintenant que le projet est pratiquement terminé (il ne reste que la branche malienne), il faut songer à rentabiliser cette route transsaharienne qui a nécessité des investissements colossaux des pays concernés par son tracé. Il faut savoir que dans le cadre des programmes d’élargissement des transports et des communications sur le continent africain, plusieurs projets routiers ont été réalisés ou sont en cours de réalisation. Outre la transsaharienne Alger-Lagos, l’on peut également noter l’autoroute Trans-est-africaine Le Caire-Gaborone, l’autoroute Mombasa-Lagos, l’autoroute Trans-ouest-africaine, l’autoroute Dakar-N’Djamena, l’autoroute Le Caire-Nouakchott, l’autoroute N’Djamena-Djibouti, l’autoroute Beira-Lobito, ou encore l’autoroute Tripoli-Windhoek.

Yahaya Idrissou

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