Le Covid-19 à l’épreuve de la médecine africaine
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« L’Afrique doit se préparer au pire ». C’est en ces termes que le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève en mars 2020, lançait un cri d’alarmes face aux ravages du Covid-19 en Occident et aux menaces que cela représentait pour le continent africain. Malgré l’incertitude que représente le coronavirus, l’Afrique a, à sa manière, développé un ensemble de solutions endogènes pour répondre à cette pandémie mondiale.

Depuis l’année 2020, le monde entier subit les affres de la pandémie COVID-19. A date, la pandémie a déjà touché environ 562,7 millions de personnes dans le monde pour près de 6,4 millions de décès. Les systèmes de santé sont débordés et les conséquences négatives sont perceptibles sur tous les plans. Avec des moyens plus ou moins limités et un plateau technique peu équipé, l’Afrique a développé des solutions endogènes pour une riposte englobant tant les mesures préventives que curatives. Face à l’absence de thérapie scientifiquement prouvée et suffisamment efficace pour la lutte contre cette pandémie, des chercheurs africains ont proposé des solutions alternatives souvent contestées par l’OMS.

Le Covid-19 à l’épreuve de la médecine africaine

La tisane « miracle » malgache  

Baptisée Covid Organics ou CVO, la tisane malgache a été élaborée par l’Institut malgache des recherches appliquées. Elle contient de l’Artemisia ou Artemisia annua. Une plante aux airs de fougère issue de la pharmacopée traditionnelle chinoise cultivée sur la Grande Île pour lutter contre le paludisme. Le président malgache, Andry Rajoelina s’y est fortement impliqué et ceci malgré les menaces de l’OMS. Cette solution a été testée par plus de sept millions de personnes à Madagascar et exportée dans d’autres pays africains. La Guinée-Bissau, la Guinée équatoriale, Niger ou la Tanzanie en ont également pris livraison.

L’Adsak Covid/Elixir Covid de Monseigneur Samuel Kléda au Cameroun

Fort de son expérience de plus d’une trentaine d’années dans l’étude des plantes médicinales, Monseigneur Samuel Kléda Archevêque Métropolitain de Douala, a fait un mélange de deux plantes : Trichiliaemetica et Aloe vera, affirmant publiquement avoir trouvé une solution pour remédier à la toux, aux éternuements et à la pneumonie. Une potion qui en trois jours soulage les symptômes du Covid-19. Il a admis en septembre 2020 avoir donné son médicament à 12 000 des 19 000 personnes infectées. Le gouvernement camerounais avait alors commis une équipe scientifique pour travailler avec lui. Après avoir effectué des essais cliniques, celle-ci avait admis l’efficacité du produit et établi qu’il ne présente aucune toxicité.

D’autres produits traditionnels sur le marché

Le Corocur, médicament à base de Thym, mis au point par le cardiologue camerounais Euloge Yiagnigni Mfopou, a été le premier médicament camerounais contre le Covid-19 homologué par le Ministère de la Santé publique en juillet 2021. Au Mali, l’Ordre National des Pharmaciens du Mali a mis à la disposition des centres de prise en charge le Sirop BALEMBO pour le traitement de la toux sèche chez les personnes atteintes du Covid-19.

Grâce à ces solutions endogènes dans la lutte contre le coronavirus, l’Afrique a une fois de plus prouvé que le monde entier peut compter sur elle. Reste à présent à résoudre les problèmes liés au manque de financement, mais aussi que ces solutions proposées par les chercheurs africains issus de la médecine traditionnelle soient définitivement reconnues dans le concert international de la médecine moderne.

Arnaud Noël Fosso

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